CINE-BAZAR
November
2014
A Ninja Réunion, Steven Lambert,
Judie Aronson, Sam Firstenberg, Michael
Dudikoff
DOSSIER NINJA
Entre les simples
apparitions des ninjas au
cinéma ou les films qui leur sont totalement
consacrés, la liste est longue. En Asie,
les ninjas font partie intégrante de la culture, japonaise
en tout cas, et leur apparition dans les films
n’a rien
d’extraordinaire, c’est pourquoi nous ne
parlerons que des ninjas à Hollywood.
Le premier film officiel de ninja : La Fureur du juste avec Chuck
Norris, et réalisé par Eric Carson, sort en 1980.
Mais les ninjas ne sont
pas totalement inconnus du grand public américain
puisqu’ils font déjà des apparitions en 1967 dans
le James Bond On ne vit que deux fois
de Lewis Gilbert et dix ans plus tard dans Tueurs d’élites de
Sam Peckinpah. Le film qui va véritablement
lancer la franchise ne
vient cependant pas de Chuck Norris mais du producteur
et réalisateur israélien Menahem Golan.
En effet, il réalise en 1981, soit un an après la sortie de La
Fureur
du juste, le film qui va définitivement asseoir ces assassins
japonais sur les collines d’Hollywood
pendant toute une décennie ; il s’agit de
L’Implacable Ninja avec Franco Nero et Susan George. À partir de ce film, Golan produira encore : Ultime violence et Ninja III ainsi qu’American Warrior qui donnera naissance à une franchise comprenant cinq autres films.
Pourquoi Golan s’en est-il mieux tiré que Norris alors que les deux
films proposent tous les deux plus ou moins la même chose ? Il
s’est sans doute mieux entouré, engageant
Sho Kosugi, expert en ninjutsu, pour
le conseiller.
Ici, j’ai voulu parler de quelques-uns de ces films qui témoignent
d’un véritable amour pour le cinéma
et d’une rigueur formelle et
esthétique parfois surprenante, et réunir
quelques importantes figures de ce genre
dépassé mais qui ne manque pas de charme, d’originalité et de punch. T.R
Chicago Film Festival, 2nd Place for
One More Chance, Sam Firstenberg
FIRSTENBERG L’ARTISAN
GÉNÉREUX
Thomas Révay
Sam Firstenberg fait
partie de ces cinéastes qui sont tombés plus ou moins dans l’oubli
et pourtant,
avec vingt-deux films en vingt ans de carrière, cet artisan du cinema mériterait mieux.
Né en 1950 en
Pologne, il grandit à Jérusalem puis s’envole pour les USA en 1972 où il rentre à la
Loyola Marymount University de Los Angeles. Firstenberg réalise là-bas son premier film en 1983
One More Chance qui remportera beaucoup de succès auprès de
différents
festivals internationaux. Il est repéré par Menahem Golan qui dirige alors le groupe Cannon
avec son cousin Globus. Menahem vient de tourner, en 1981, le film de ninja
L’Implacable Ninja avec Franco Nero et veut créer une franchise à partir de ce sous-genre du film
d’art martiaux. La légende dit qu’il aurait mandé à Sam si celui-ci savait comment
monter une séquence d’action, ce sur quoi Sam aurait acquiescé sans en avoir aucune
idée. Voilà comment le jeune cinéaste de trente-trois ans se retrouve en 1983 à la tête de son
premier “vrai” long métrage : Ultime violence. C’est
Sho Kosugi,
déjà présent dans L’Implacable Ninja qui campe le remier rôle. L’histoire est assez
basique : la famille de Sho Kosugi est massacrée par un clan de ninjas ennemi, à
l’exception de sa mère et de son fils (joué par son vrai fils, Shane Kosugi, dont les talents
martiaux sont impressionnants malgré son jeune âge). Sous les conseils d’un ami américain,
il décide d’emmener ce qu’il lui reste de sa famille en Amérique pour les protéger
d’une nouvelle attaque. Sa mère lui assure pourtant qu’il ne “peut pas échapper à son
karma” et le film nous prouvera qu’elle a raison: les ninjas arrivent aux USA et Kosugi va
devoir ressortir ses armes s’il veut sauver sa famille.
On pourrait
reprocher au film d’être démodé, de souffrir d’un casting en demi-teinte et d’une mise en scène
sans caractère et pourtant il n’en est rien. Sam Firstenberg tourney ce premier film avec
l’ambition d’un grand. Il met toutes les chances de son côté en prenant Kosugi,
expert dans l’art du ninjutsu, pour le premier rôle. La mise en scène est très bien traitée,
Firstenberg montre un intérêt évident pour son film, les plans sont bien équilibrés et
certains cadrages très intéressants. Il fait aussi une très belle utilization des ralentis qui
arrivent toujours à point nommé sans être lassants. Les chorégraphies signées par le très
talentueux Steven Lambert et approuvées par Sho Kosugi sont impressionnantes de
modernité et surtout de réalisme. Si l’on reste un peu sur sa faim durant les premières
minutes du film (le massacre) qui paraissent un peu désuètes voire démodées, on
ne peut qu’adhérer aux scènes d’action qui vont suivre tout au long du métrage. Lambert
n’est pas avare en imagination et la scène de combat dans le van est simplement
stupéfiante. Firstenberg a su filmer toutes ces scènes avec justesse. Il mélange une caméra
portée qui tourne autour des artistes martiaux avec beaucoup de dynamisme à des
plans larges, fixes, qui permettent de mieux admirer les chorégraphies et donnent le
souffle nécessaire à une bonne scène de combat. Le montage des deux est efficace et réussi.
Plus de trente ans après, Ultime violence continue de surprendre avec des scènes
originales et inventives. Kosugi Junior apporte lui aussi sa pierre à l’édifice avec quelques
séquences d’action très convaincantes et pour le moins inhabituelles. Enfin, les armes
utilisées dans ce film sont typiques des armes ninjas traditionnelles et ajoutent un côté
exotique au film qui n’est pas pour nous déplaire.
Fort du succès de
son premier long métrage, Firstenberg signe en 1984 un nouveau film de ninja pour
la Cannon : Ninja III. Cependant, le film qui nous intéresse, American Warrior, ne sera
tourné que deux ans après Ultime violence, en 1985. Toujours sous contrat pour la
Cannon (les noms Cannon et Firstenberg ne devraient pas être évoqués séparément) Sam se
lance dans un nouveau projet de ninja mais avec une différence de taille : le premier
rôle doit être tenu par un blanc. Après avoir épluché les castings, c’est Michael Dudikoff qui
est choisi (Sam aurait flashé sur lui à l’instant où il est entré dans la salle de
casting). L’histoire est
encore assez basique et pourtant cette fois c’est de celle-ci et non des scènes d’action que
le film va tirer la plus grosse part de ses qualités. Un
soldat américain
entraîné à l’art du ninjutsu sauve la fille d’un militaire haut grade des griffes d’un
clan ninja. Loin d’être remercié pour son acte, il est mal vu par l’armée et réalise que son
action a des répercussions bien plus importantes que ce qu’il pouvait imaginer. Les ninjas
vont essayer de l’éliminer. Dans
ce film,
Michael Dudikoff, qui n’est pas un artiste martial, fait de son mieux pour paraître
convaincant. Malgré un entraînement intensif avant le tournage aux arts du ninjutsu, toutes les
scènes ne sont pas convaincantes. En effet, pour ce qui est des scènes d’action, ce
film donne moins à voir qu’Ultime violence . Il faut dire que Kosugi pouvait se permettre
beaucoup plus que Dudikoff et parfois, dans American Warrior, on reste un peu sur
sa faim. Cependant, bien que l’action pure et dure soit en dessous d’Ultime violence
(on note tout de même une superbe cascade en moto), l’histoire, la caractérisation des
personnages et la romance entre Dudikoff et Judie Aronson sont très efficaces et
c’est plutôt sur cela qu’il faut s’attarder. Firstenberg filme cette relation amoureuse avec
pudeur (aucune scène de sexe ou de nu). Les personnages sont touchants et on
s’attache à ce couple qui essaye de s’en sortir malgré tous les obstacles auxquels il doit
faire face. Par ailleurs, Dudikoff signe une prestation juste, honnête et convaincante. La
mise en scène est sobre, on reconnaît bien là celle d’un faiseur, d’un technicien qui
choisit l’efficacité mais ne délaisse pas pour autant son art du cadrage. Firstenberg fait son
boulot avec la générosité habituelle que l’on retrouve dans ses films : cette volonté de
s’appliquer sur chaque séquence, même la plus banale.
À mon sens Ultime
violence est, pour ses scènes d’action, supérieur à American Warrior mais ce dernier vaut
cependant le détour pour ses autres qualités.
Sam Firstenberg est
un “artisan généreux” en ce qu’il travaille ses films avec amour et passion et qu’il
essaye toujours de donner le meilleur à son public, peu importe le budget alloué au
film. Il est important de noter que Firstenberg n’est pas simplement le réalisateur chef
de file des films de ninjas puisqu’il a aussi réalisé des drames, des films d’horreur, des
comédies musicales... tous traités avec le même respect, la même passion et le même
talent. Cet amoureux du Cinéma mérite que l’on redécouvre ses films. Ultime violence
convaincra facilement les fans d’arts martiaux.
David Chung
et Steven Lambert dans Ninja III The Domination, photo
de tournage 1984
Avec Sam Firstenberg
effectuée par mail, septembre 2013
T.R : Avez-vous des souvenirs du premier film que vous avez vu ?
S.F : Je me souviens vivement du premier que j’ai vu, c’était le dessin
animé de Disney Bambi. Je me souviens particulièrement de la séquence
du feu dans la forêt. Mon père m’a emmené le voir quand j’avais
quatre ou cinq ans, je ne l’ai jamais revu depuis.
T.R : Pensez-vous qu’Hollywood n’a plus rien à offrir aux réalisateurs
de
séries B ? Qu’en est-il de Tel Aviv ?
S.F : Je pense que l’ère du film d’action à petit budget à Hollywood
est terminée.
Dans les années 80 et 90, on tournait un soi-disant “film d’action
à petit budget ”avec un budget décent de 2,5 à 4,5 millions de
dollars et un planning de tournage de cinquante jours et plus. C’est
aujourd’hui équivalent à 10 millions de dollars. De nos jours l’économie
du milieu nous dicte qu’un tel film ne peut pas être produit
pour plus d’1,5 million et moins de trente-six jours, c’est pourquoi
ce type de films n’existe plus. J’ai réalisé trois films en
Israël : The Day We Met (en hébreu), Delta Force 3 et American Samurai.
L’été dernier je suis retourné en Israël pour participer à un
festival où ils faisaient une rétrospective “Focus sur les films de
Sam Firstenberg”. Nous avons aussi gardé un appartement à Tel Aviv.
T.R : Si vous deviez choisir un de vos films et le retourner
entièrement, lequel
choisiriez-vous ?
S.F : Je n’ai pas envie de retourner un de mes vieux films. Je suis toujours
intéressé par les nouvelles idées, les nouvelles histoires. Cela
dit, il y a des films que j’ai réalisés et dont j’aimerais, avec
le recul, effacer aujourd’hui l’existence.
T.R : Comment était-ce de travailler avec Menahem Golan comme producteur
? Aviez-vous la liberté de tourner vos films comme vous
l’entendiez ?
S.F : Menahem Golan m’a donné carte blanche pour tout l’aspect
créatif pendant
la période du tournage, il s’impliquait ensuite au moment du
montage avec des propositions de montage et des “story points”. Une
de ses demandes était de ne jamais dépasser quatre-vingt-quinze minutes
pour chaque film. Les efforts pour faire tenir l’histoire sur quatre-vingt-quinze
minutes ont augmenté leur puissance narrative.
T.R : Quel est votre film préféré, parmi ceux que vous avez réalisés
?
S.F : Même si American Warrior est le plus populaire de tous les
films que
j’ai faits, Avenging Force, encore avec Michael Dudikoff et Steve
James, est un bien meilleur film et mon préféré.
T.R : Lequel vous rend le plus fier ?
S.F : Le film Riverbend avec Steve James et Margaret Avery est de loin
le plus intéressant de tous mes films. Il traite des tensions raciales
dans le Sud, dans les années soixante.
T.R : Y a-t-il une star de films d’action que vous n’avez pas
dirigée et
avec qui vous auriez adoré travailler ?
S.F : Oui! Jackie Chan.
T.R : Brian Trenchard-Smith dit des films d’action d’aujourd’hui
que “la
barre a été levée encore plus haut avec The Raid (…) les combats dans
les couloirs et les chambres, ces mecs se battent vraiment et reçoivent
du contact. Évidemment du contact léger mais pour certain ce
même contact peut mener au KO. C’est extraordinaire. Comment peut-on
dépasser ça ?” Quelle est votre opinion sur les films d’action
/ arts martiaux aujourd’hui ? Êtes-vous d’accord avec Brian
Trenchard-Smith ?
S.F : Il a raison, d’un côté l’action et les séquences de combat dans
l’est lointain, sont très violents, réalistes et douloureux. De
l’autre côté, l’action et les séquences de combats à Hollywood sont
magnifiques, à couper le souffle et avec toutes les nouvelles technologies,
très excitantes mais elles reviennent à un prix très élevé.
Ce n’est pas bon marché de produire ce type d’action, c’est même
plutôt très cher.
T.R : Vous avez lancé la carrière de Michael Dudikoff. Comment
étaitce de
travailler avec lui ? Êtes-vous toujours en contact ?
S.F : C’était super de travailler avec Dudikoff, il est impliqué, discipliné,
c’est un acteur qui travaille beaucoup et qui est toujours
prêt. Nous sommes toujours en contact, nous ne vivons pas loin
l’un de l’autre et on se retrouve fréquemment. Je joins une photo
prise pendant un déjeuner que j’ai pris récemment avec lui, Judie
Aronson d’American Warrior et Steven Lambert, le chorégraphe des
cascades.1
T.R : Y a-t-il un réalisateur dont vous vous sentez proche ?
S.F : J’ai toujours aimé les films du maître japonais Akira
Kurosawa. Quand
je regarde ses films, disons Le Garde du corps, Les sept samouraïs
ou Entre le ciel et l’enfer je suis totalement transfigure et
transporté dans une autre réalité et c’est ça ce que les films sont
supposés faire. Des histoires fascinantes, des personnages forts,
une belle plastique, et la magie cinématographique. Un autre maître
dont je me sens proche, pour les mêmes raisons est John Ford.
T.R : Croyez-vous que réaliser un film à petit budget vous rend plus créatif
?
S.F : Faire des “gros” films à petit budget force le réalisateur à
être plein
de ressources, créatif, innovant et aussi être quelqu’un qui sait
résoudre les problèmes rapidement. Dans les grosses productions, tous
les souhaits du réalisateur sont exaucés en renflouant les caisses.
L’argent résout tout, mais dans le monde du petit budget, à
cause du manque de fonds, le réalisateur, avec son équipe, doit trouver
des solutions créatives pour arriver au plus proche de ce qu’il
avait imaginé, cela avec un budget limité.
T.R : Ne connaissant rien aux arts martiaux, jusqu’à quel niveau
vous êtes-vous
impliqué dans les scènes de combats de vos films ?
S.F : Je ne suis pas un artiste martial et avant de réaliser Ultime violence,
je ne connaissais rien aux arts martiaux. C’est pourquoi, quand
on en vient à la chorégraphie et la mise en place des sequences de
combats, j’écoute les experts et j’apprends d’eux. J’ai eu la chance
de travailler avec de grands maîtres comme : Sho Kosugi, Michael
Stone, Tadashi Yamashita, Steven Lambert, Richard Norton et d’autres.
Une fois que j’ai vu le combat mis en scène, je reprends le contrôle
et le traduis en film : je le fragmente, je place la camera aux
angles les plus efficaces et je réfléchis aux possibilités de montage
pour arriver à trouver ce qu’il y aura de plus efficace et de
plus excitant. Mon travail est de transformer un combat mis en scène
dans un langage filmique, de cinéma, d’interpréter cette mise en
scène pour le cinéma de telle façon que l’audience qui regarde le
film soit émotionnellement impliquée.
T.R : Il est connu que tourner un film d’horreur est généralement
très amusant.
Qu’en est-il d’un film d’art martial ?
S.F : Réaliser tout type de films est très amusant, c’est beaucoup
de travail,
parfois de tensions et de frustrations mais généralement pour
quelqu’un qui aime les films et qui est un conteur, c’est très récompensant
et très drôle.
T.R : Y a-t-il une séquence en particulier dans un de vos films qui vous
a fait penser, après l’avoir tournée, “waouh je suis un sacré réalisateur”
?
S.F : Dans certains des films que j’ai réalisés, j’ai dirigé
quelques scènes
et séquences qui sont très impressionnantes, très bien dirigées.
Mais la vérité est que vous ne réalisez pas à quel point elles
sont bien avant de les avoir totalement montées, avec les effets
sonores et la musique. Seulement là, vous pouvez juger votre création
et penser “waouh, je suis un réalisateur qui sait comment créer
de l’excitation et manipuler l’émotion des spectateurs avec des effets
cinématographiques”. La scène finale de Electric Boogaloo, le
combat de fin de Ultime violence, Michael Dudikoff arrivant au village
des Cajuns, de nuit, dans Avenging Force ou, encore dans ce film,
le combat dans les bayous sous la pluie. La fin de Riverbend, pour
n’en citer que quelques-uns.
T.R : Vous avez dit qu’au début vous vous voyiez comme un
réalisateur qui
ferait des drames sociaux, des films plutôt sérieux. Maintenant que
vous avez acquis un maximum d’expérience dans les séries B, et si
vous aviez la possibilité de recommencer toute votre carrière, en partant
de rien, choisiriez-vous de refaire les films que vous avez faits
ou essayeriez-vous de tourner les drames, les films sérieux dont
vous parliez ?
S.F : Je ne sais toujours pas ce qui dicte le chemin qu’un
réalisateur prendra
une fois sa carrière lancée. J’ai été destiné à raconteur tous
types d’histoires à travers des effets cinématographiques. J’ai
réalisé plus de vingt films de tous les types et de tous les genres
: arts martiaux, action, comédie musicale, drame, comédie, guerre,
science-fiction et drames sociaux aussi. La seule chose que je
n’ai pas eu la chance de réaliser, c’est une grosse production chez
un studio. Ce n’était probablement pas dans les cartes.
T.R : Si vous voulez dire quelque chose de personnel à vos fans, allez-y
s’il vous plaît.
S.F : Des notes que je reçois depuis ces dernières années par emails,
articles, interviews, commentaires, festivals de films et conversations
avec des fans, jeunes et vieux, j’ai appris que certains
des films que j’ai réalisés ont touché, excité, amené de la
joie et influencé différents spectateurs venant de partout dans le
monde. Tout ce que je veux dire à tous les fans, c’est que je suis
fier et heureux de savoir que mes créations ont rempli leur objectif, à
savoir, divertir les foules de façon mémorable.
Michael Dudikoff et Sam Firstenberg ,
photo de tournage American
Warrior 1985