This Interview is in French
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Interview with Sam Firstenberg Directing
Ninjas!
Sam Firstenberg, comme nous venons de le voir,
a réalisé quatre fi lms de ninjas
pour la Cannon ainsi qu'Avenging Force, une perle de série B d'action injustement
tombée aux oubliettes dans nos contrées. Aujourd’hui retraité à Los Angeles où il
coule des jours paisibles, nous avons demandé à ce réalisateur - osons le mot - "culte",
ce qu'il retenait de son expérience et de sa collaboration avec Menahem Golan et Yoram
Globus dans les années 80. Peu avare de paroles et d'une bonne humeur contagieuse,
ce sympathique Monsieur nous livre donc quelques souvenirs et anecdotes rien que
pour nous, et en exclusivité dans les quelques pages qui suivent. Merci à lui, et que le
Ninjustsu soit avec vous !
Zone 52 :
Bonjour Sam. Comment avez-vous décroché le job de réalisateur sur Revenge
of the Ninja, en 1983 ?
Sam : J'ai
rencontré Menahem Golan quand j'avais vingt-deux ans et que j'étais étudiant au
Columbia College, à Los Angeles. Il venait d'arriver à Hollywood pour y réaliser son premier
fi lm américain, Lepke,
avec Tony Curtis, et j'ai été invité à travailler sur la production. Sept
ans plus tard, alors que j'étudiais le cinéma à la Loyola Marymount University, toujours
à Los Angeles, j'ai réalisé
mon premier long métrage: One
More Chance, et c'est Golan
qui a été chargé de sa distribution via sa maison de production: Cannon. Pendant ce
temps, il travaillait sur
un nouveau genre de fi lm, qui mélangeait action et arts martiaux,
et qui présentait la fi
gure du ninja aux yeux du public occidental: il s'agissait de Enter the
Ninja. Le fi lm ayant connu un certain succès, Golan a tout de suite voulu en mettre
en
chantier une séquelle. Mais
à ce moment précis, il était trop occupé avec sa casquette de
producteur pour réaliser
ce fi lm lui-même. C'est là que je suis donc entré en jeu. Après
que One More Chance soit sorti,
Golan a fait savoir qu'il voulait qu'on travaille ensemble,
même si la grande question
était de savoir si j'étais en mesure de diriger le genre fi lm
qu'il voulait que je fasse
- autrement dit si je pouvais gérer des séquences d'action ou
des poursuites de voitures, ce que je n'avais jamais fait auparavant.
Malgré tout, j'ai fait preuve d'énormément d'enthousiasme et
je voulais vraiment le job.
J'étais très désireux de
ne pas laisser passer
une telle opportunité.
Apparemment, cette
confi ance en moi-même
m'a aidé à obtenir ce travail,
ainsi que la réponse à la
deuxième question qu'il
avait
à me poser avant de m'engager
défi nitivement: quel salaire allaisje
demander. J'ai dit à Golan de me payer ce qu'il pensait être juste. Il a hoché la tête, et l'affaire a été bouclée. On m'a
donné un scénario et demandé de commencer la pré-production du fi lm immédiatement.
Le reste appartient
à l'Histoire.
Zone 52 : J'aime beaucoup la façon dont les scènes
d'action sont fi lmées
dans Revenge of the Ninja. Elles
comportent
un rythme vraiment spécifi que et plus de
trente ans après qu'elles aient été tournées, elles
sont toujours
aussi dynamiques. Comment avez-vous
appris à tourner ces séquences ? Quelles ont été vos
infl uences ?
Sam : Avant de réaliser Revenge
of the Ninja, j'avais
empoché deux diplômes dans deux écoles de
cinéma, et j'avais travaillé cinq ans comme assistantréalisateur.
J'avais donc acquis le savoir théorique,
l'expérience pratique et la compréhension du langage
cinématographique.
Mais par-dessus tout, j'adorais les fi lms d'Akira Kurosawa et de
John Ford. Ces fi lms débordent d'action, et je les ai regardés et étudiés avec beaucoup
d'attention.
La combinaison de toutes ces expériences m'a appris à mettre en boîte des
fi lms d'action.
Zone 52 : Ce rythme, j'entends par là cette action non-stop, est l'une des marques de
fabrique
de la Cannon. Il y a un côté très généreux dans cette démarche, qui consiste à
donner au spectateur ce qu'il est venu chercher lorsqu'il a payé sa place pour voir un fi lm
de ninja, par
exemple. Etait-ce Menahem Golan, en tant que producteur, qui imposait ce
rythme aux fi
lms ?
Sam : Oui, c'est clairement lui qui imposait cela. Il ne m'embêtait jamais sur le tournage
d'un fi lm, mais était partie prenante de son montage. Son premier souhait était qu'un
fi lm ne devait en aucun cas durer plus de quatre-vingt-quinze minutes. Quant à moi,
ma formule était que ce même fi lm devait comprendre au moins quarante-cinq minutes
d'action dans
au moins cinq séquences différentes ou plus, imposant au métrage un
rythme très rapide.
Menahem Golan était d'accord avec cette vision des choses, et c'est
donc dans cette
optique que nous avons travaillé ensemble. J'ai également eu beaucoup
de chance d'avoir
quelqu'un comme Michael Duthie derrière le banc de montage. Il savait
précisément comment
gérer des coupes aussi rapides.
Zone 52 : J'imagine que Revenge
of the Ninja n'a pas bénéfi cié d'un
budget aussi
conséquent que les fi lms qui suivront. Combien de temps avez-vous eu pour le préparer,
du moment où
vous avez été engagé par la Cannon jusqu'à sa sortie sur les écrans ?
Sam : Nous avons commencé par travailler le script pendant deux mois, avec Jim Silk et
Shô Kosugi, tout en en dessinant le story board. Nous nous sommes ensuite déplacés à
Salt Lake City
pendant quatre semaines afi n d'y préparer le tournage. Celui-ci a duré huit
semaines et ensuite,
la post-production nous a pris cinq mois. En tout et pour tout, toute
la phase de production a duré entre neuf et dix mois. C'était certes un petit budget, mais
nous avions le
temps de travailler de manière très convenable.
Zone 52 : Shô Kosugi y montre un vrai talent d’artiste martial, et c'est un acteur très charismatique. Je le trouve vraiment excellent dans
ce fi lm. Comment était-il pendant le
tournage ?
Sam : Shô est un artiste martial accompli. Il maîtrise un certain nombre de ces arts
et en
est également professeur. Nous nous sommes plus dès que nous nous sommes
rencontrés. Je
ne connaissais rien aux arts martiaux et je ne prétendais pas le contraire.
Shô est donc
devenu mon référent et je lui ai entièrement fait confi ance pour tout ce qui
touchait à ce
domaine. De son côté, il s'en remettait à moi pour tout ce qui concernait
l’aspect cinématographique. Ce respect mutuel, tant professionnel qu'artistique, a conduit
à une amitié
qui a duré tout le temps où nous avons travaillé ensemble, sur ce fi lm et les
suivants.
Zone 52 : Son fi ls joue également dans le fi lm, d'ailleurs, et semblait être un artiste martial
tout aussi
accompli malgré son jeune âge. Etait-ce facile de tourner avec ce gamin de
onze ou douze ans ?
Sam : Kane était un élève de son père et oui, il
était très compétent. Il était guidé par Shô sur le
tournage et ils
avaient beaucoup travaillé tous
les deux en amont. Je n'ai vraiment dirigé Kane
que dans les
scènes dramatiques et là aussi,
il a été un très bon acteur, très à l'écoute et
réactif par rapport
à ce que je lui demandais.
Comme tu le sais
peut-être, il est devenu
depuis un acteur très populaire au Japon et à
Hong Kong.
Zone 52 : Parlons maintenant de Ninja III: The Domination.
Sérieusement, qui a eu cette
idée de croiser un fi lm de ninja avec un fi lm d'horreur à
la Poltergeist ?
Sam : Après
Revenge of the Ninja, Menahem Golan voulait produire un troisième fi lm de
la série,
mais cette fois-ci, il tenait à ce que le personnage principal y soit une héroïne. je
venais quant
à moi de voir Poltergeist, et comme nous savions pertinemment qu'aucune
femme au monde n'avait, dans le monde réel, reçu un entraînement de ninjutsu, j'ai émis
l'idée que Lucinda Dickey, qui joue cette fameuse héroïne, soit en fait possédée par
l'esprit d'un
ninja mort, et que cela devienne même le sujet principal du fi lm. À cela, nous
avons ajouté des éléments de L'Exorciste, que j'avais vu des années auparavant et qui
m'avait
beaucoup impressionné. À priori, le public n'a pas été fou de ce curieux mélange
et beaucoup n'ont pas accepté que le ninja au centre du fi lm soit une femme.
Zone 52 : Pour ma part, j'aime beaucoup
ce fi
lm. Je le trouve complètement fou
et pour le coup, très original. J'y adore
entre autres
la séquence d'ouverture,
qui dure quinze minutes et qui présente
une énorme scène
d'action fi lmée pied
au plancher.
Ce genre de séquence est
d'ailleurs présente dans beaucoup de
productions de la Cannon. Etait-ce une sorte de cahier des charges, de capter d'emblée l'attention du public par un déluge
d'action dès
la fi n du générique d'introduction ?
Sam : Tous les fi lms que j'ai dirigés commencent effectivement par une énorme scène
d'action.
Et oui, tu as raison, c'était partie intégrante de la philosophie de la Cannon
de commencer
très fort chaque métrage. Pour moi, cela envoie un message clair au
spectateur: il sait d'emblée quel genre de fi lm il va voir, et cela lui permet de plonger
tête la première dans le fi lm, juste avant que l'histoire ne commence à être racontée.
Beaucoup de fi lm hollywoodiens fonctionnent de la sorte, comme pratiquement tous les
James Bond, par
exemple.
Zone 52 : Pourquoi Golan a-t-il décidé de faire revenir un ninja blanc américain comme
le héros d'American Ninja, plusieurs années après avoir déjà exploité cette idée dans
Enter the Ninja ?
Sam : Malgré
l'accueil très peu enthousiaste de Ninja III: The Domination,
la Cannon
a décidé
de continuer à sortir des fi lms de ninjas. C'est Menahem Golan qui a voulu
passer du héros
oriental à l'américain. Il était convaincu que c'était mieux adapté au
public occidental,
lequel arriverait mieux à s'identifi er au personnage. J'étais entièrement
d'accord avec lui et j'ai travaillé dans ce sens. Et l'idée
était bonne puisque American
Ninja est
concrètement le fi lm de ninjas qui a le mieux marché de toute la série.
Zone 52 :
J'ai entendu une rumeur selon laquelle
Chuck Norris aurait dû y interpréter le personnage
principal, mais cela ne s'est pas fait car il refusait
d'apparaître
dans un fi lm le visage masqué. C'est
vrai ?
Sam : Oui, c'est vrai. Il existe même une vieille
version de l'affi che
d'American Ninja sur laquelle
on voit Chuck Norris. Je ne sais pas pourquoi
exactement il a refusé d'y jouer le premier rôle,
mais j'ai également
entendu la même rumeur que
toi.
Zone 52 : Est-ce que ça a été dur pour Michael
Dudikoff de se glisser dans la peau d'un ninja ?
II n'était pas aussi entraîné que Shô Kosugi, par
exemple. Comment était-il sur le tournage ?
Sam : Pour le rôle de Joe Armstrong, j'ai auditionné
plus de quatre-cents jeunes acteurs et artistes martiaux, mais quand Michael Dudikoff
est entré dans la salle de casting et a commencé à lire son texte, j'ai su tout de suite qu'il
serait l'American Ninja. Au bout de quelque temps, nous nous sommes retrouvés avec
cinq fi nalistes, dont Michael. Il avait quelques fi lms derrière
lui comme Bachelor Party
et Radioactive Dreams. Quand nous avons regardé les bandes vidéo de cette fi nale, il
apparaissait
clairement qu'il était taillé pour le rôle. C'est vrai, il n'avait pas de bagages
en termes d'arts
martiaux. Mais il était très athlétique et discipliné. Notre chorégraphe
pour les combats
était Mike Stone, qui avait suivi l'enseignement de Bruce Lee et avait
été le professeur particulier de karaté d'Elvis Presley. Stone a donc commencé à travailler début du tournage. Pendant ce temps, je
venais régulièrement
voir l'entraînement et
m'assurer que
celui-ci prenait la direction
voulue au regard
du fi lm. Pendant le
tournage, nous
découpions chaque
séquence de combat en six à huit sections
pendant lesquelles Michael effectuait
quelques mouvements. Ensuite, nous
coupions et enchaînions avec la suite,
etc. Il a été excellent de bout en bout, ne
rechignant jamais. Il a tout mis en boîte à
l’exception des cascades, pour lesquelles il était doublé par Steve Lambert et Richard
Norton.
Zone 52 : Steve James amène une touche très appréciable au fi lm, avec son personnage
à la fois
cool et dynamique. Michael Dudikoff et lui semblent avoir une complicité qui
transperce l'écran, et ils ont d'ailleurs beaucoup travaillé ensemble par la suite. Vous étiez
content d'avoir réuni ce duo de choc ?
Sam : Steve James avait une très grande présence, aussi bien physique que du point de
vue de
sa personnalité. L'alchimie entre lui et Dudikoff fait partie de ces choses magiques
qui arrivent
souvent au cinéma et qui sont très diffi ciles à expliquer. Ils jouaient tellement
bien ensemble et leur duo fonctionnait de manière tellement naturelle, qu'ils ont en effet
enchaîné un paquet de fi lms ensemble par la suite. Le décès de Steve a été une très
grosse perte
dans le monde du cinéma d'action, dont il était sans conteste l'un des plus
grands acteurs noirs américains.
Zone 52 : Comment expliquez-vous qu'American Ninja ait bien mieux
marché que les
trois
fi lms précédents ?
Sam : American Ninja
est un fi lm vraiment très fun, bien
équilibré entre une intrigue
principale qui fait la part belle au mystère, une intrigue secondaire bien fi celée, une jolie
histoire d'amour,
un jeune héros innocent et un formidable duo. Il y a beaucoup d'action
très bien chorégraphiée,
bien exécutée et tout cela se passe dans un cadre exotique et
enchanteur. Les jeunes adultes ont réagi très favorablement à ce cocktail.
Zone 52 : Au moment de vous plonger dans American Ninja 2, la Cannon
essuyait un
premier revers de fortune
et les budgets ont dû, j'imagine, baisser d'un cran, non ? Etaitce
plus diffi cile d'obtenir des délais et des conditions de tournage satisfaisants ?
Sam : Autant que je me souvienne, le budget du second American Ninja était égal à
celui
du premier... ou peut-être un poil en-dessous. En tous cas, nous avons eu nos huit
semaines de tournage, avec deux équipes, et la possibilité de fi lmer en cinémascope.
Ce n'est que
plus tard, sur les autres suites, que la Cannon a décidé baisser les budgets
de manière drastique
et de délocaliser la production en Afrique du Sud, en engageant
des techniciens
et un réalisateur locaux, et en ne leur laissant que cinq semaines de
tournage. Je
pense qu'ils voulaient continuer de surfer sur le succès des deux premiers
American Ninja , en investissant un minimum d'argent, et en réalisant un énorme profi t. Je plantée.
Zone 52 : J'ai vu quelques photos de tournage des deux American Ninja, dont celles
que vous m'avez gentiment données (NDLR: et qu'on peut voir exclusivement dans ces
pages), et j'ai l'impression que l'ambiance était super familiale, non ?
Sam : Tu as tout à fait raison. Ces deux tournages ont été vraiment géniaux. L’atmosphère
sur le plateau était très positive et tout le monde était très enthousiaste, équipe comme
acteurs. Mais de manière générale, et pour tous les fi lms que j'ai tournés pour la Cannon,
j'ai toujours
apprécié la liberté absolue qui m'était donnée, sans pression aucune et sans
tensions.
Zone 52 : De quel(s) fi lm(s) de ninja êtes-vous le plus fi er quand vous regardez dans le
rétroviseur
?
Sam : Celui que je préfère est sans aucun doute le premier American Ninja. Tout s'y
assemble bien et j'aime beaucoup l'histoire d'amour assez innocente qui en est au centre.
Il y a beaucoup
d'émotion et en plus, le héros gagne à la fi n. Mais comme tu le sais, j'ai
également dirigé un autre fi lm d'action pour la Cannon, qui n'est pas un fi lm de ninja, ni
même un fi lm d'arts martiaux, mais dans lequel y jouent Michael Dudikoff et Steve James.
Il s'agit d'Avenging Force.
Zone 52 :
J'allais justement vous en parler. Je l'ai découvert sur le tard mais je l'aime
beaucoup.
Sam : Moi aussi. Je trouve ce fi lm encore plus réussi que mes fi lms de ninja, que ce soit
en termes
d’histoire ou de séquences d'action. Pour répondre à ta question, je crois que
c'est celui dont
je suis rétrospectivement le plus fi er.
Zone 52 : Les fi lms de ninja de la Cannon n'étaient pas des blockbusters mais de pures
séries B, et ils ne bénéfi ciaient pas du tout, par défi nition, d'un gigantesque plan marketing
incluant une multitude de produits dérivés, à l'image des énormes fi lms des gros studios.
Pour autant, la fi gure du ninja est devenue extrêmement populaire durant les années 80:
on en retrouvait
dans des jouets, des jeux vidéo, des dessins animés, des comic books...
croyez-vous être
à l'origine, avec la Cannon, d'une mode du ninja qui a perduré jusqu'à
aujourd’hui
?
Sam : Avant que nous ne tournions des fi lms de ninjas, le ninjustsu n'était populaire qu'au
Japon et dans quelques fi lms hong-kongais, mais totalement inconnu dans le reste du
monde. C'est effectivement la Cannon qui a introduit cette fi gure dans la culture populaire
occidentale, et même encore plus loin: les fi lms de ninja ont très bien marché en Afrique
et au Moyen-Orient, par exemple. Et comme tu le dis, la fi gure du ninja est devenue
tellement populaire, suite à cela, que ça a infl uencé pas mal de monde, comme le créateur
des Tortues Ninja, qui ont fait un immense carton de par le monde. Aujourd'hui, le ninja
est devenu un concept culturel: tu as des motos ninjas, une émission de télé ninja... j'ai
même vu un jour
un toaster ninja!
Zone 52 : Dans le même ordre d'idée, j'ai vu une interview d'Eli Roth (réalisateur de
Hostel, The Green Inferno, et producteur de fi lms d'horreur) qui racontait qu'un jour
où
il avait été invité chez Quentin Tarantino, ils avaient regardé ensemble Ninja III: The Domination dans la salle de cinéma particulière de ce dernier. Qu'est-ce que cela vous
fait lorsque vous apprenez que des réalisateurs de leur trempe ont grandi avec vos fi lms
et s'en sont
inspirés pour les leurs ?
Sam : Quand j'ai vu les deux Kill Bill de Tarantino pour
la première fois, j'ai été souffl é
de constater
à quel point il s'était inspiré d'une grande quantité de nos idées. Bien sûr,
dans ses fi lms,
tout était mieux fait, plus élaboré et bien plus onéreux -après tout, il s'agit
de Tarantino -, mais à mon humble avis, on sent du Sam Firstenberg derrière ces deux
métrages. Et évidemment, ça me rend très fi er et je suis sincèrement heureux que nos
petits fi lms à moindre budget aient infl uencé de grands réalisateurs comme lui.
Zone 52 : Vous avez arrêté de tourner dans les années 2000. Cependant, si on vous
proposait de remettre le couvert et de diriger un nouveau fi lm de ninja, vous seriez
partant ?
Sam : Les fi lms d'action indépendants d'aujourd'hui sont bien plus fauchés qu'à l'époque,
et les
conditions de tournage bien moins confortables que celles que nous avons connues
dans les années
80 ou 90. Sous ces conditions, il est absolument impossible de mettre en
boîte un fi lm d'action décent. Cependant, si quelqu'un m’approchait aujourd'hui avec une
opportunité raisonnable,
je m’exécuterais avec grand plaisir.
Zone 52 : Merci Sam. Avez-vous quelque-chose à ajouter ?
Sam :
Ça me rend très heureux de savoir qu'après toutes ces années, les fi lms que j'ai
dirigés
soient toujours appréciés et qu'ils continuent de divertir des fans. Merci.
Interview réalisée
par Jérémie Grima
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